Mémorial de la Shoah

En janvier 2010, des élèves de 1S ont visité le Mémorial de la Shoah à Paris dans le cadre d’un travail sur la mémoire. Ils ont rencontré une rescapée du camp d’Auschwitz, Ginette kolinka née Cherkasky à Paris en 1925. Son père Léon dirige un petit atelier de fabrication d’imperméables dans le quartier du faubourg du temple. Par peur des arrestations, la famille Cherkasky franchit clandestinement la ligne de démarcation au cours de l’été 1942 et s’installe a Avignon, où elle s’efforce de reprendre une vie normale.

Ginette travaille avec ses parents et ses soeurs sur les marchés. Le 13 mars 1944, en rentrant déjeuner, elle tombe nez a nez avec les agents de la Gestapo venus les arrêter. Elle est incarcérée a la prison des Baumettes, a Marseille, avec son père, son petit—frère de 12 ans, Gilbert, et un neveu, Georges, âgé de 14 ans. Tous les quatre sont transférés au camp de Drancy le 2 avril, et déportés a Auschwitz le 13, au départ de 1a gare de Bobigny, dans un convoi de 1500 personnes.

A l’arrivée à Auschwitz, son père et son frère, fatigués, montent sans le savoir dans les camions qui partent directement vers les chambres a gaz. Ginette fait partie d’un groupe de 91 femmes sélectionnées pour le travail, et reçoit le matricule 78599. Elle ne reverra plus Georges, son neveu, emmené au camp des hommes. Fin octobre 1944, elle est transférée a Bergen—Belsen, puis en février 1945 dans une usine de matériel aéronautique a Raguhn, près de Leipzig.

A l’approche des troupes alliées, le 13 avril 1945, elle est placée dans un nouveau convoi en direction du camp de Theresienstadt où elle tombe malade du typhus. Libérée par l’Armée rouge, elle est rapatriée a Lyon le 3 juin et rentre a Paris où elle retrouve sa mère et quatre de ses cinq soeurs. Léa, la mere de Georges, arrêtée à Paris et déportée a Auschwitz le 13 février 1943 par le convoi n° 48, n’a pas survécu.

Un extrait de son témoignage :

 

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